Le Compositeur de 2009 : Michael Giacchino

Chaque année se voit conconsacré un compositeur qui bûche dur et enchaîne des B.O. de qualité. On pense en 2005 à John Williams (Star Wars III, Munich, Geisha, Guerre des Mondes), à John Powell en 2008 (Horton, Hancock, Jumper...). Cette année, Michael Giacchino tient la une. Voici pourquoi.

Propulsé par Steven Spielberg à la fin des années 90 avec l'adaptation vidéoludique du Monde Perdu puis Medal of Honor (4 CD, l'oeuvre de sa vie), il excellera dans ce domaine en banalisant et révolutionnant la musique symphonique dans le jeu vidéo. Après un passage dans la franchise Call of Duty, c'est sa rencontre et son amitié avec J.J. Abrams qui le propulsera définitivement vers les sommets. Cette année 2009, il battra son record avec 4 nouveaux albums en quelques mois.

- Star Trek
On ne dénombre pas assez de thèmes majeurs pour en faire une nouvelle référence, mais cette vision de Star Trek a de quoi enchanter: précision de l'écriture des scènes d'action, nouveau thème principal aux échos jouissivement Goldsmithiens... Du bon travail, en somme. Sur le CD, la piste "Enterprising Young Men" est peut-être LA plus excitante de ce premier semestre, à écouter en boucle. La piste finale est tout autant incontournable, avec sa réorchestration mémorable du thème d'Alexander Courage.

- Lost, Season 4
Quelques nouveaux thèmes (dont celui de Locke), et une maîtrise du scoring toujours plus grande. Si Lost connaît un tel succès, Giacchino en fait intégralement partie. Avec Battlestar Galactica (McCreary) et Dr. Who (Gold), Lost est une série qui perdrait une bonne partie de sa personnalité (son âme ?) sans un tel génie à la tête de sa direction musicale.

- Up (Là-Haut)
Giacchino a fourni les scores les plus attachants de PIXAR (Les Indestructibles et Ratatouille) et il signe un nouvel exploit avec UP. Avec la bonne dose d'émotion, d'aventure et d'ambiance Jazzy, son travail évoque autant celui de Joe Hisaishi que le meilleur de Randy Newman pour le studio. Et toujours cette griffe si particulière dans les scènes d'action, quelque part entre du Charles Ives et du Bernard Herrmann...

- Land of The Lost
Sur l'album, 32 pistes courtes mais bien écrites, avec de nombreuses références (comme La Planète des Singes de Goldsmith) toujours accompagnées de la griffe du compositeur.